Mon amour pour la photographie a commencé dès l'enfance. Cette passion est née dans les pages des magazines National Geographic que je collectionnais enfant. Bien avant de savoir lire et comprendre les mots, j'étais souvent ému aux larmes par les photographies. Tout jeune, j'avais toujours un appareil photo autour du cou. Je savais, dès mon plus jeune âge, que je voulais devenir photographe.

Mon parcours pour devenir photographe a pourtant été sinueux et indirect. Après avoir étudié les sciences politiques à l'université, j'ai été recruté dans l'armée en tant qu'officier du renseignement, où j'étais spécialiste du narcoterrorisme et de la contre-insurrection. Cette expérience a profondément influencé ma vision de la politique étrangère, de la guerre contre la drogue et du rôle des intérêts capitalistes dans la géopolitique—des sujets qui imprègnent aujourd'hui mon art et ma façon de voir le monde.

Aujourd'hui, en tant que vétéran handicapé et artiste photographe, mon principal intérêt est d'utiliser la photographie pour explorer les questions socioculturelles qui me tiennent à cœur. Lorsque je pratique la photographie, mon objectif est de raconter une histoire ou d'explorer personnellement un sujet.

C'est pour cette raison que j'appelle la photographie un moyen d'empathie concentrée. Pour raconter l'histoire de quelqu'un d'autre, je dois me connecter à cette personne et ressentir de l'empathie pour elle. C'est un processus que je trouve profondément guérisseur et régénérateur pour l'esprit et l'âme. C'est ma façon de contribuer, à ma manière, à rendre le monde plus humain et connecté, une image à la fois.